Kiki Shikizaki était un forgeron de génie. Alliant ses
capacité à l’alchimie et l’occulte, il créa douze lames aux capacités
extraordinaires, pourquoi ? Nul ne le sait.
Bien que ces créations soient au sommet de son art, elles
recèlent un bien sombre secret. Quiconque entre en possession d’une d’elles est
frappé d’un « poison » attaquant l’esprit et poussant cette personne à
garder l’arme pour elle-même quel qu’en soit le prix.
C’est à cause de cette particularité des épées que des
années plus tard, Togame, stratège du shogun, part à la recherche de Mutsue Yasuri,
célèbre artiste martial, pour demander son aide afin de récupérer les douze
armes volées par les ninjas du clan Maniwa, auxquels elle avait assigné la
mission de rassembler lesdits artefacts pour les donner au shogun.
Ne trouvant que le fils du guerrier, un jeune homme se
prénommant Shichika, elle donne à ce dernier l’ordre de l’accompagner et c’est
ainsi que commence la série intitulée Katanagatari de Nisio Isin (Bakemonogatari).
Avec son style graphique particulier, cette série ne se
laisse pas approcher facilement mais s’arrêter aux apparences serait une
erreur.
Loin du manichéisme d’une grande partie des œuvres, on a
plaisir à suivre Shichika qui découvre le monde à l’extérieur de son île et au
gré de ses combats commence à s’interroger sur les motivations de ses
adversaires.
Car l’un des nombreux points forts de cette série ce sont
ses personnages, ils sont développés sans que l’un soit copié-collé sur son
voisin et ils disposent de leurs personnalités propres et pourtant, certains d’entre
eux n’ont que peu de temps à l’écran.
Une autre particularité de cette série est que chacun des douze
épisodes dure 45 minutes, ce qui est assez rare dans l’animation japonaise. Il
faut savoir qu’il s’agit à l’origine d’une série de livres qui ont été adaptés
et que chaque épisode correspond à un volume entier.
La fréquence de publication s’est faite à raison d’un
épisode par mois de Janvier à Décembre 2010. Je recommande donc à ceux qui
souhaiteraient voir la série de respecter cet écart d’un mois entre les
épisodes afin de les savourer pleinement, je l’ai fait moi-même et l’expérience
n’en a été que plus agréable de mon point de vue
Ceux qui sont habitués au travail de Nisio Isin ne seront
pas dépaysés par certains choix artistiques, pour les autres en revanche, ne
soyez pas surpris si vous tombez sur une séquence en mode shoot em up au détour
d’un épisode.
Je pense avoir fait le tour et sur ce, je vous laisse, je
dois vérifier que mon katana est toujours bien à l’abri dans ma Cave.