dimanche 16 décembre 2018

Les Douze Katanas

Kiki Shikizaki était un forgeron de génie. Alliant ses capacité à l’alchimie et l’occulte, il créa douze lames aux capacités extraordinaires, pourquoi ? Nul ne le sait.
Bien que ces créations soient au sommet de son art, elles recèlent un bien sombre secret. Quiconque entre en possession d’une d’elles est frappé d’un « poison » attaquant l’esprit et poussant cette personne à garder l’arme pour elle-même quel qu’en soit le prix.

C’est à cause de cette particularité des épées que des années plus tard, Togame, stratège du shogun, part à la recherche de Mutsue Yasuri, célèbre artiste martial, pour demander son aide afin de récupérer les douze armes volées par les ninjas du clan Maniwa, auxquels elle avait assigné la mission de rassembler lesdits artefacts pour les donner au shogun.

Ne trouvant que le fils du guerrier, un jeune homme se prénommant Shichika, elle donne à ce dernier l’ordre de l’accompagner et c’est ainsi que commence la série intitulée Katanagatari de Nisio Isin (Bakemonogatari).


Avec son style graphique particulier, cette série ne se laisse pas approcher facilement mais s’arrêter aux apparences serait une erreur.
Loin du manichéisme d’une grande partie des œuvres, on a plaisir à suivre Shichika qui découvre le monde à l’extérieur de son île et au gré de ses combats commence à s’interroger sur les motivations de ses adversaires.
Car l’un des nombreux points forts de cette série ce sont ses personnages, ils sont développés sans que l’un soit copié-collé sur son voisin et ils disposent de leurs personnalités propres et pourtant, certains d’entre eux n’ont que peu de temps à l’écran.


Une autre particularité de cette série est que chacun des douze épisodes dure 45 minutes, ce qui est assez rare dans l’animation japonaise. Il faut savoir qu’il s’agit à l’origine d’une série de livres qui ont été adaptés et que chaque épisode correspond à un volume entier.

La fréquence de publication s’est faite à raison d’un épisode par mois de Janvier à Décembre 2010. Je recommande donc à ceux qui souhaiteraient voir la série de respecter cet écart d’un mois entre les épisodes afin de les savourer pleinement, je l’ai fait moi-même et l’expérience n’en a été que plus agréable de mon point de vue


Ceux qui sont habitués au travail de Nisio Isin ne seront pas dépaysés par certains choix artistiques, pour les autres en revanche, ne soyez pas surpris si vous tombez sur une séquence en mode shoot em up au détour d’un épisode.


Je pense avoir fait le tour et sur ce, je vous laisse, je dois vérifier que mon katana est toujours bien à l’abri dans ma Cave.

dimanche 25 novembre 2018

Le Meurtre Appelle Le Meurtre


Macbeth semble ne pas pouvoir être plus en état de grâce, il a exécuté un traître au royaume d’Écosse et a récupéré son titre par décision du Roi Duncan, mais de sombres sorcières ont révélé au juste noble qu’il serait souverain à la place de son suzerain, mais que son ami Banquo serait l’origine des monarques suivants.
Sa convoitise et son ambition ainsi attisées, Macbeth va entamer une longue descente dans les Enfers et la bestialité.
Voilà le point de départ de « Macbeth », tragédie que William Shakespeare rédigea aux alentours de 1606.

Au fil du texte, l’auteur de Stratford-upon-Avon dépeint une descente lente et inéluctable de son personnage dans la folie et la paranoïa.
En parallèle, les autres protagonistes de la pièce qui s’organisent pour le renverser se donnent des masques de violence qui ne leur vont pas.

J’ai beaucoup apprécié les jeux de miroir et de vases communicants mis en place au long des cinq actes de la tragédie.
De même, la façon dont la culpabilité de Macbeth le rend fou et est représentée à travers les visions est une preuve supplémentaire de la maestria dont Shakespeare a déjà fait montre maintes fois dans ses œuvres précédentes.
En cela, on pourrait avancer que « Macbeth » est l’aboutissement de sa réflexion sur le mal.
« Certaines âmes ont des dents. N’éveillez pas leur faim » écrivait Victor Hugo à propos de cette pièce et l’on comprend bien pourquoi.

Parler d’une pièce de théâtre est une expérience intéressante et sur ce, je vous laisse, je dois retourner dans ma Cave, je crois que trois sorcières m’appellent.

dimanche 11 novembre 2018

Cauchemars d'Enfants


Il était un scientifique passé maître dans la génétique, n’ayant pas de famille il décida de la créer, mais chacune de ses tentatives fut infructueuse.
Il créa tour à tour une femme frappée de nanisme, six enfants à son image touchés par la narcolepsie, un cerveau en bocal affligé de migraines et enfin, son chef d’œuvre un homme plus intelligent que quiconque mais incapable de rêver.

Ce dernier clone, nommé Krank, afin de guérir sa dépression engendrée par son manque de songe, décide d’enlever des enfants afin de s’approprier leurs rêves, mais n’obtient que des cauchemars.
Un jour, l’une des victimes de ses kidnapping est le petit frère de One un costaud de foire qui s’allie avec Miette, un jeune voleuse débrouillarde afin de le retrouver.


C’est ainsi que commence l’intrigue de « La Cité des Enfants Perdus » sorti en 1996 et réalisé par Jean-Pierre Jeunet (« Delicatessen » ; « Alien, la Résurrection » ; « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » ; …) et Marc Caro (« Dante 01 » ; …).
Le film possède une ambiance sombre et steampunk que peu d’œuvres françaises (voire aucun) reproduisent.
Comme dans beaucoup de films de Jeunet, on retrouve ses acteurs fétiches, par exemple Dominique Pinon et Ron Perlman dans des rôles principaux (et même une apparition de Matthieu Kassovtiz qui jouera plus tard Nino Quincampoix dans « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain »).


Le thème du rêve s’accorde parfaitement avec le visuel moitié steampunk, moitié post-apocalyptique et certaines séquences d’effets spéciaux sont très avancées pour l’époque voire avant-gardistes.

Et les musiques ne sont pas en reste bien entendu, composées par Angelo Badalementi, elles servent autant le décor que la narration, vous pouvez en avoir un exemple avec la bande annonce ci-dessous :





Comme toujours, j’essaye d’en dire le plus possible sans en dire trop et sur ce, je vous laisse, je retourne dans ma Cave, je dois surveiller mes cuves de clonage.

dimanche 21 octobre 2018

Chronique d'une Histoire Condamnée


Aujourd’hui, attardons-nous sur Radiant Historia, un J-RPG développé et publié par ATLUS.

Nous y suivons Stocke, un agent des Services Secrets du royaume d’Alistel, alors que son pays est pris dans une longue guerre contre l’empire de Granorg.
La raison de cette guerre, la désertification inexorable de Vainqueur le continent accueillant ces deux nations.
Alors que notre protagoniste s’apprête à partir en mission pour récupérer un agent infiltré chez l’ennemi, son supérieur, Heiss, met sous son commandement deux mercenaires, Raynie et Marco, et lui confie également la Chronique Blanche, un livre aux pages vierges censé renfermer de grands pouvoirs.
La mission vire cependant rapidement au cauchemar, l’agent qu’ils devaient escorter est abattu et les subordonnés de Stocke meurent en couvrant sa fuite.
Alors que l’ennemi accule ce dernier, les pouvoirs de la Chronique Blanche l’attirent à Historia, un lieu hors du temps où deux enfants, Teo et Lippti, lui demandent de sauver le futur.
Commence alors un voyage à travers le temps pour faire la lumière sur ce qui cause la déchéance de ce monde.

Il s’agit là d’un J-RPG avec un scénario très bien ficelé et le système de voyage temporel permet d’explorer deux lignes temporelles différentes avec leur lot de mauvaises fins.
Il n’est d’ailleurs pas possible d’avancer dans un seul des deux scénarios car ils sont plus intimement liés qu’ils ne le laissent présager au premier abord.

Les musiques, très bien orchestrées, ont composées par la géniale Yoko Shimomura (Kingdom Hearts, Final Fantasy XV)

Et le meilleur pour la fin, les combats. Ils disposent d’un système de combo qui augmente l’expérience et les récompenses.
Cependant, pour obtenir des valeurs d’enchaînement élevées, il faut alterner les types de techniques en mélangeant capacités physiques, magie et attaques de base.
Il est également nécessaire de jouer avec l’ordre de passage des personnages, sachant que chacun d’eux peut échanger sa place avec un allié comme un ennemi moyennant un malus de défense et une vulnérabilité accrue aux altération d’état.

C’est tout pour aujourd’hui et sur ce, je vous laisse et je retourne dans ma Cave, je dois aller voir si les pages de mon livres se sont remplies en mon absence.

dimanche 30 septembre 2018

Les Cannibales du Bayou

Alors que l'inspecteur Franklin et son adjoint Pam étaient en train d'enquêter en Louisiane pour retrouver vingt personnes disparues, ils sont fait prisonniers par la famille Adams, un joyeux assortiment de cannibales.

C'est ainsi que commence cette parodie audio de Resident Evil VII par Selkio de Fhonirium (anciennement le Filtre d'Humour) et Destrokhorne (de l'Orchestre de l'Humour).

Très inspirée par le Playthrough de Bob Lennon, cette saga s'approprie l'univers du jeu et le modifie avec une certaine maestria au point de réussir à intégrer des personnages inédits comme le Portier ou tout simplement les protagonistes qui ont été créés de toute pièce pour l'occasion.

À l'heure où j'écris ces lignes, seulement trois épisodes ont été publiés mais je ne me lasse pas de les écouter encore et encore (même si je devrais éviter parce que je risque de ne plus les trouver drôles) et j'ai très hâte de voir la suite arriver.

Les personnages y sont d'ailleurs pour beaucoup, que ça soit l'inspecteur Franklin atteint d'une agénésie de la main gauche ou encore George Adams qui est très fier de sa sauce samouraï.
Chacun d'entre eux a son petit mélange de particularités issues du jeu original et créées par le duo, qui soit dit en passant n'en est pas à son coup d'essai niveau humour (cf mon article sur la Guerre de Tocoth pour le cas de Destrokhorne)

Leur expérience est également reflétée dans le sound-design des épisodes qui est au petit poil (je dois également ajouter qu'entendre Ochi Chernye dans les musique m'a fait plaisir car j'aime beaucoup cette musique)

Vous pouvez trouver les épisodes déjà sortis en suivant ce lien et je vous souhaite une bonne écoute.

Sur ce, je vous laisse, je retourne dans ma Cave, les oreilles que j'y fait sécher devraient-être prêtes pour l'apéritif.

dimanche 16 septembre 2018

Terreur au Japon


Une explosion détruit un centre nucléaire au Japon. Après, ne que restent trois lettres peintes en rouge « VON » pour démasquer les coupables.
Rien pendant six mois, puis sur internet est publiée une vidéo mettant en scène deux adolescents défiant la police, menaçant de déclencher encore plus de carnages.
Dans ce chaos, seront entraînés Lisa Mishima, une jeune lycéenne et Kenjirou Shibazaki un officier de police aux méthodes excentriques.

Voilà le point de départ de la série animé « Zankyou no Terror » (aussi connue sous le nom de « Terror in Resonance ») du studio Mappa et publiée en 2014.
Il s’agit d’un des meilleurs animés d’enquête que j’ai vu, où la limite entre la vengeance et la justice est brouillée à l’extrême.
Les motivations et les certitudes des protagonistes seront mises à l’épreuve tout au long de la série et par moment chaque camp n’hésitera pas à employer des méthodes discutables pour parvenir à ses fins.

Petit point sur la musique, celle-ci est composée par Yoko Kanno (« Vision d’Escaflowne », « Cowboy Bebop », « Ghost in the Shell : Stand Alone Complex », pour ne citer que ces œuvres) en collaboration avec Arnór Dan Arnarson, chanteur du groupe Islandais Agent Fresco (je vous invite d’ailleurs à les découvrir si vous ne les connaissez pas, ils font de bons morceaux)
Ce que j’ai beaucoup aimé avec la bande-originale est la manière dont certains moments de tension extrême sont accompagnés par une musique calme créant un contraste très intéressant, sublimant ainsi l’urgence de la situation.

Que puis-je dire encore ? Ah oui ! Le visuel de la série est beau, les dessins sont légers, clairs, avec une grande proportion de couleurs froides se rapprochant par moments du blanc.

C’est donc la fin de cet article, je vous remercie de l’avoir suivi et sur ce, je retourne désamorcer une bombe dans ma Cave.