dimanche 25 novembre 2018

Le Meurtre Appelle Le Meurtre


Macbeth semble ne pas pouvoir être plus en état de grâce, il a exécuté un traître au royaume d’Écosse et a récupéré son titre par décision du Roi Duncan, mais de sombres sorcières ont révélé au juste noble qu’il serait souverain à la place de son suzerain, mais que son ami Banquo serait l’origine des monarques suivants.
Sa convoitise et son ambition ainsi attisées, Macbeth va entamer une longue descente dans les Enfers et la bestialité.
Voilà le point de départ de « Macbeth », tragédie que William Shakespeare rédigea aux alentours de 1606.

Au fil du texte, l’auteur de Stratford-upon-Avon dépeint une descente lente et inéluctable de son personnage dans la folie et la paranoïa.
En parallèle, les autres protagonistes de la pièce qui s’organisent pour le renverser se donnent des masques de violence qui ne leur vont pas.

J’ai beaucoup apprécié les jeux de miroir et de vases communicants mis en place au long des cinq actes de la tragédie.
De même, la façon dont la culpabilité de Macbeth le rend fou et est représentée à travers les visions est une preuve supplémentaire de la maestria dont Shakespeare a déjà fait montre maintes fois dans ses œuvres précédentes.
En cela, on pourrait avancer que « Macbeth » est l’aboutissement de sa réflexion sur le mal.
« Certaines âmes ont des dents. N’éveillez pas leur faim » écrivait Victor Hugo à propos de cette pièce et l’on comprend bien pourquoi.

Parler d’une pièce de théâtre est une expérience intéressante et sur ce, je vous laisse, je dois retourner dans ma Cave, je crois que trois sorcières m’appellent.

dimanche 11 novembre 2018

Cauchemars d'Enfants


Il était un scientifique passé maître dans la génétique, n’ayant pas de famille il décida de la créer, mais chacune de ses tentatives fut infructueuse.
Il créa tour à tour une femme frappée de nanisme, six enfants à son image touchés par la narcolepsie, un cerveau en bocal affligé de migraines et enfin, son chef d’œuvre un homme plus intelligent que quiconque mais incapable de rêver.

Ce dernier clone, nommé Krank, afin de guérir sa dépression engendrée par son manque de songe, décide d’enlever des enfants afin de s’approprier leurs rêves, mais n’obtient que des cauchemars.
Un jour, l’une des victimes de ses kidnapping est le petit frère de One un costaud de foire qui s’allie avec Miette, un jeune voleuse débrouillarde afin de le retrouver.


C’est ainsi que commence l’intrigue de « La Cité des Enfants Perdus » sorti en 1996 et réalisé par Jean-Pierre Jeunet (« Delicatessen » ; « Alien, la Résurrection » ; « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » ; …) et Marc Caro (« Dante 01 » ; …).
Le film possède une ambiance sombre et steampunk que peu d’œuvres françaises (voire aucun) reproduisent.
Comme dans beaucoup de films de Jeunet, on retrouve ses acteurs fétiches, par exemple Dominique Pinon et Ron Perlman dans des rôles principaux (et même une apparition de Matthieu Kassovtiz qui jouera plus tard Nino Quincampoix dans « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain »).


Le thème du rêve s’accorde parfaitement avec le visuel moitié steampunk, moitié post-apocalyptique et certaines séquences d’effets spéciaux sont très avancées pour l’époque voire avant-gardistes.

Et les musiques ne sont pas en reste bien entendu, composées par Angelo Badalementi, elles servent autant le décor que la narration, vous pouvez en avoir un exemple avec la bande annonce ci-dessous :





Comme toujours, j’essaye d’en dire le plus possible sans en dire trop et sur ce, je vous laisse, je retourne dans ma Cave, je dois surveiller mes cuves de clonage.