dimanche 18 juin 2017

Dark Souls 2D



Le titre est un peu trompeur, je l’avoue, de très nombreux jeux peuvent correspondre à une telle description. Celui dont je vais parler aujourd’hui s’appelle Dead Cells.


Il s’agit d’une création du studio français Motion Twin alliant des éléments de Metroidvania et de Roguelike.
Pour ceux qui ignoreraient la signification de ces deux termes, laissez-moi vous les expliquer.


Metroidvania indique que le joueur progressera dans un monde, le plus souvent en deux dimensions et vu de côté, où il sera souvent nécessaire de revenir en arrière pour emprunter des passages inaccessibles plus tôt dans le jeu, car il ne possède pas la clef ou le pouvoir adéquat.
La construction de la carte où chaque zone est séparée des autres par des espaces de transitions est également très représentatif du genre.
Le mot est un mélange des noms « Metroid » et « Castlevania » deux licences auquel le genre emprunte de nombreux systèmes de jeu.


Roguelike indique que le joueur va évoluer dans un environnement généré aléatoirement à partir de blocs prédéfinis et assemblés les uns aux autres. Le terme vient d'un jeu sorti en 1980 où le joueur est confronté à un labyrinthe dont la configuration change à chacune de ses morts.


Parlons à présent du jeu en lui-même. On y incarne un homoncule ayant l’apparence d‘un agglomérat de matière vivante sans forme propre qui manipule le cadavre décapité d’un condamné à mort. Son but sera alors de progresser à travers l’île où se trouve afin d’en dévoiler les secrets.
Il ne peut plus mourir et, chose étrange, chaque fois qu’il perd son enveloppe charnelle et revient à son point de départ, les lieux semblent changer.


Voilà pour le scénario de base, en avant pour le système de jeu.
Contrairement à un Metroidvania classique où toutes les zones sont reliées et revisitable à loisir, ici il n’est pas possible de faire marche arrière et la seule façon de changer de zone est d’atteindre l’une des différentes sorties du niveau.
Au cours de sa progression, le joueur obtiendra des monstres de l’argent grâce auquel il pourra acheter de l’équipement dans les magasins disséminés à travers les lieux ainsi que des cellules et des schémas qui lui permettrons de débloquer des armes et de les améliorer auprès du Collecteur entre deux zones.

Il trouvera également des cuves contenant des parchemins lui permettant d’améliorer une de ses trois caractéristiques, Brutalité (rouge), Tactique (mauve) et Survie (vert).
Chacune d'entre elle affecte les dégâts infligés par les objets partageant leur couleur et octroient en outre une extension de la réserve de points de vie du joueur.
Cependant, il faudra répartir ces parchemins de manière stratégique car les bonus de vie offerts suivent une courbe descendante.

Enfin, certains chemins seront inaccessibles car il n’y a pas d’échelle ou de couloir pour les emprunter, il faudra alors vous procurer des runes détenues par des monstres élites, des versions plus résistantes et plus fortes des monstres rencontrés habituellement dans les couloirs.
Ils possèdent en outre des capacités spéciales, mais je ne vais pas en dire plus, à vous de découvrir le reste.


Si vous voulez bien m'excuser, je dois refaire le plan de ma cave, les 356 autres sont obsolètes .

dimanche 4 juin 2017

Un Village accueillant... Presque



Un homme vient de démissionner de manière fort violente. Il rentre chez lui. Il n’a pas vu le corbillard conduit pas un inquiétant croque-mort qui l’a pris en filature. Arrivé chez lui, il fait sa valise, se préparant pour une destination inconnue. Mais un gaz est injecté dans sa maison par son poursuivant. Il voit les immeubles de Londres danser devant ses yeux, avant de sombrer dans l’inconscience. Alors qu’il se réveille, il découvre un étrange village. Et c’est là que commence sa lutte pour préserver son identité.

Excusez cette introduction un peu longue, il s’agit là de l’ouverture du Prisonnier. Il s’agit d’une série télévisée d’espionnage, de science-fiction et de drame psychologique, diffusée entre 1967 et 1968.
Nous y suivons Numéro 6, un ancien agent des services secrets britanniques qui a démissionné pour des raisons que les dirigeants du Village veulent savoir. Pour les connaître, ils n’hésiteront pas à déployer des mesures plus extrêmes les unes que les autres (drogues, manipulation mentale, etc…), chaque Numéro 2 se succédant aux commandes du Village ayant sa personnalité et donc sa manière de procéder.

Bien sûr, le Prisonnier voudra s’échapper, mais chaque tentative de rébellion provoque l’apparition du Rôdeur, cette inquiétante sphère blanche gardienne du lieu qui inspire la terreur chez tous les habitants.

Après ce résumé du scénario, passons aux points forts de cette série. Elle est certes vieille et certains plans peuvent faire sourire le spectateur actuel, mais il faut se placer dans le contexte de l’époque. Ainsi cette série fit apparaître de téléphones sans fil ! Oui, je sais, ça peut sonner ridicule, mais à l’époque il s’agissait d’une véritable révolution.
Ensuite, les thèmes abordés restent actuels, je ne vais pas les développer pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.
Enfin, de nombreuses idées réexploitées depuis cette époque (telles que le transfert de conscience, l’ordinateur omniscient ou encore la simulation de vie) apparaissent dans cette série tout en restant parfaitement bien intégrées à l’univers.

Si le cœur vous en dit, voici le générique extrait du premier épisode de la série:





À présent, je dois aller vérifier qu’il n’y a pas de Village dans ma Cave.

vendredi 2 juin 2017

Mystères Chinois



Nous allons aujourd’hui voyager en Chine, plus précisément sous la dynastie des Tang, autrement dit, le septième siècle de notre ère.

Le sujet de cet article n’est autre que les enquêtes du Juge Ti.

Il s’agit d’une série de livres apportées en Occident par Robert Van Gulik. Arrêtons-nous brièvement sur cet homme, il s’agit d’un diplomate Hollandais décédé en 1967. Sinologue réputé, il s’est servi de ses vastes connaissances pour assoir son roman de détails réels et réalistes. Son œuvre part d’un livre qu’il a traduit et s’intitulant : « Trois Affaires Criminelles Résolues par le Juge Ti » à partir de ceci, il écrit lui-même les enquêtes du célèbre Juge. Fin de la parenthèse.

Parlons à présent du personnage

Le Juge Ti, de son nom complet Ti Jen-Tsie est un personnage historique, né en 630 et mort en 700. Entre autres accomplissements, il fut anobli par l’impératrice Wu Zetian qui lui accorda le titre de Duc, qu’en temps normal seuls des parents de la famille impériale reçoivent ce que Ti n’était pas.

Passons maintenant aux livres en eux-mêmes. Il s’agit d’enquêtes policières menées par le Juge et ses acolytes que l’on retrouve régulièrement, à savoir le Sergent Hong un serviteur de longue date de la famille du Juge, Tao Gan un ancien escroc aux multiples talents pour le déguisement et le cambriolage, Tsiao-Taï et Ma Jong deux colosses autrefois bandits de grand chemins et experts dans les arts-martiaux.

Le schéma classique d’une histoire démarre avec une affaire présentée au Juge qui lance une enquête, très souvent alors qu’il cherche des indices un second cas se présente à lui soit lors d’une audience, soit parce qu’au cours des recherches, il trouve des éléments l’orientant vers un autre mystère. Et au cours de la seconde enquête, un troisième cas est révélé.

Il arrive également très souvent que des pistes permettant de résoudre une affaire soient trouvées au cours des investigations sur les autres affaires. Et le Juge n’hésite pas à se servir de méthodes peu conventionnelles pour obtenir preuves et aveux (Déguisements, mise en scène) et une certaine partie d’entre eux ne passerait pas de nos jours.

Une autre force de ces livres est le très haut niveau de détail des coutumes et aspects culturels de cette époque. Ainsi, grand nombre d'éléments donnés sur les classes sociales des personnages sont véridiques, il en va de même pour les sentences appliquées.

J'espère vous avoir donné envie de lire ces livres et sur ce, je retourne dans ma cave.