dimanche 29 avril 2018

New-York dans la Brume


Il était une ville qui s’appelait New-York, mais ça, c’était avant qu’elle ne s’effondre et ne soit remplacé par une copie d’elle-même reliée à l’Alter-Monde.
Désormais recouverte d’une brume dense on l’appelle Hellsalem’s Lot. Lieu mystérieux et dangereux où les humains côtoient chaque jour des créatures bizarres, grotesques, terrifiantes et où l’on dit que des miracles peuvent se produire.
Dans cette poudrière d’arcanes inconnus où le moindre faux-pas pourrait changer la Terre entière en vaste brouillard plein à ras-bords de monstres avec beaucoup trop de dents pour l’appréciation humaine, la société secrète Libra lutte pour maintenir ce fragile équilibre.


Voilà un manga qu’il est bien placé sur mon échelle d’appréciation. Il s’agit de Blood Blockade Battlefront (ou B3 pour faire court) une œuvre écrite et dessinée par Yasuhiro Nightow qui est également à l’origine de la série Trigun ainsi que du design des personnages de la série de jeux Gungrave.

On y suit les péripéties vécues par Leonardo Watch, un jeune homme fraîchement arrivé à Hellsalem’s Lot pour trouver le moyen de rendre la vue à Michella, sa sœur handicapé motrice, car il se sent responsable de cette perte.
En effet, lors d’un voyage en famille dans la région de l’ancienne New-York, pour espérer obtenir un miracle et donner à leur fille l’usage de ses jambes, une mystérieuse entité a proposé un marché à Leonardo et sa sœur, l’un d’eux obtiendrait les Yeux des Dieux et l’autre perdrait la vue.
Sans hésiter, Michella a sacrifié ses yeux pour son frère. Désormais détenteur de ces globes oculaires aux pouvoirs immenses, Leonardo intègre Libra par le plus grand des hasards et prend part à leur lutte tout en cherchant un moyen de guérir sa sœur.


Ouah ! Je me suis un peu laissé emporter, mais j’estime qu’il est nécessaire de dire tout ça pour poser les bases de ce manga. Je l’aime vraiment beaucoup et pour un grand nombre de raisons.

Tout d’abord on retrouve des créatures diverses que ça soit des monstres avec des inspirations médiévales ou des aliens avec une technologie de pointe. Et pour cause, l’alter-monde est le point d’origine de tous ces mythes et autres légendes urbaines. On y retrouve par moment un style assez Lovecraftien (Pour ceux qui ne voient pas de quoi je parle, je fais référence à l’univers littéraire de Howard Phillips Lovecraft dont je parlerai sûrement à l’avenir)

Ensuite, si je devais parler d’un seul personnage (ce que j’espère ne jamais avoir à faire parce qu’ils sont tous intéressants selon moi) ce serait Leonardo « Leo » Watch. Lorsque commence le manga, il s’agit d’un jeune homme tout à fait normal, à l’exception de ses yeux.
Sa façon de penser est celle d’un humain qui n’a jamais approché le surnaturel autrement qu’en livres et cela fait de lui une proie de premier de choix pour les prédateurs de Hellsalem’s Lot.
Une des questions tout au long du manga se résume à savoir s’il sera en mesure de conserver sa normalité sans mourir ou bien s’il va sombrer dans la folie.

De plus, bien que membre de Libra une organisation combattant quotidiennement les monstres et plus particulièrement les hématociens (l’équivalent de nos vampires, mais en bien BIEN plus énervé que ce soit au niveau de leurs pouvoirs ou de leur résilience face aux blessures), il n’est pas un foudre de guerre lui-même et tient davantage le rôle d’un observateur.
Et c’est ce point que j’aime beaucoup dans le système narratif, on observe la ville en compagnie de Leo et de son pouvoir lié à ses yeux, une sorte de mise en abyme de l’observateur.


Bref, je pense que vous l’avez compris, j’aime ce manga et il aura toujours une place spéciale dans ma bibliothèque.


Il a d’ailleurs bénéficié d’une adaptation animée en deux saisons qui est justement ce qui m’a donné envie de lire l’œuvre originale, car bien que la première saison de la série (je n’ai pas encore vu la seconde) reprenne certains points de l’intrigue, elle possède un scénario original qui m’a beaucoup plu.

Si vous vous lancez dedans, je vous souhaite d’y trouver un univers qui vous plaira. Sur ce je vous laisse, je crois avoir vu de la brume sortir d’une fissure dans ma Cave.

samedi 14 avril 2018

C'est Dundee, Lara et Flagada qui sont dans la Jungle


Crocodile Dundee, Lara Croft et Flagada Jones se sont perdus dans une jungle au Pérou alors qu’ils étaient à la recherche d’une pyramide égyptienne.
Oui, oui, vous avez bien lu, une pyramide égyptienne en sol sud-américain.
Mais là n’est pas le plus étrange, car ce lieu n’est que le point de départ de leur fantastique quête autour du monde.
Qui donc est ce mystérieux Professeur Fate et pourquoi en veut-il autant à nos amis ?

Mais je manque à tous mes devoirs, je n’ai pas encore présenté l’auteur/compositeur/acteur général de cette saga intitulée « Les Aventuriers ». Il s’appelle François TJP et il est à l’origine de nombreuses autres créations que l’on peut retrouver sur son site : StudioTJP

Comme je le disais précédemment, en plus d’avoir écrit l’entièreté de la saga et joué l’intégralité des personnages, il a également composé toutes les musiques.
On retrouve à chaque épisode le thème des Aventuriers, mais arrangé pour reprendre des motifs musicaux propres au pays dans lequel ils sont.
Cela peut parfois sembler un peu cliché dans les sonorités, mais c’est très agréable et du point de vue de la cohérence audio-action on a jamais une sensation de décalage.

D’aucuns pourraient critiquer qu’une seule personne fasse toutes les voix (à l’exception de quelques personnages samplés), mais cela ajoute encore (selon moi) au charme de l’histoire et François TJP a un jeu d’acteur suffisamment bon pour ne pas donner une sensation  de redondance dans les voix de chaque personnage, bien au contraire.

Un autre point intéressant est le genre de cette saga.
Bien qu’elle soit orientée humour, la thématique du voyage et des chansons révèle que son but est de montrer la puissance de l’appel à l’aventure et qu’il est parfois important de lâcher prise et de laisser la musique nous guider dans nos vies.
Un autre aspect développé est celui du respect de l’autre tant dans sa culture que dans ses opinions. Ce qui rend la série plus sérieuse et poétique qu’autre chose à mon sens.

Cette poésie se retrouve particulièrement lorsque les protagonistes sont amenés à affronter un tigre et qu’ils parviennent à le calmer en chantant, j’aime cette illustration du dicton « la musique adoucit les mœurs ».

J’ai personnellement beaucoup aimé suivre cette saga et découvrir de nouvelles références à chaque épisode ainsi que de « croiser » un grand nombre d’autres personnages issus d’œuvres ayant comme thème commun…
Eh bien, l’aventure justement (je ne pense pas avoir jamais autant employé ce mot à une fréquence aussi élevée)

Si je devais donner les motivations qui m’ont poussé à me plonger dans cette œuvre, il faut revenir en 2017.
Le samedi 6 mai de cette année avait lieu pour la première fois la cérémonie des potards, évènements pouvant s’apparenter aux césars du cinéma, mais pour les sagas MP3.
Les auditeurs pouvaient voter pour les créations et acteurs qu’ils voulaient en fonction de certains catégories et « Les Aventuriers » était en lice.
Les organisateurs mettaient les liens vers les participants à disposition des votants, et ayant reçu de nombreux retours positifs sur cette saga, j’ai décidé de l’écouter environ trois semaines avant le résultat des votes.
J’avais malheureusement déjà voté et je ne savais pas encore que j’avais dans les oreilles le grand gagnant de la cérémonie. Titre largement mérité si vous me demandez (mais vous ne m’avez sans doute pas demandé)

Sur ce, je vous laisse, je dois aller chanter dans ma Cave, je me sens comme un tigre et c’est puissant ces bêtes-là.

dimanche 1 avril 2018

Masques et Robots


Lorsque l’on m’a parlé de Star Driver pour la première fois, je n’ai pas été très éclairé par mon ami, il faut dire qu’en général quand il me parlait d’un animé qu’il trouvait bon il me disait « C’est un super animé, mais je pourrais pas te dire pourquoi. » Ou alors « Tu sais, c’est très particulier. » Sans préciser en quoi il l’était.
Heureusement que je ne me suis pas arrêté à ça et que je me suis lancé dans le visionnage de la série. J’ai ainsi découvert un des meilleurs mechas que j’ai vus.

Avant d’aller plus loin, il  me semble logique d’expliquer ce qu’est le genre « mecha » dans les œuvres japonaises.
Eh bien tout simplement il s’agit de mangas, animés, jeux vidéo, etc… incluant des robots géants, pilotés ou non et se livrant généralement à des batailles titanesques.
Entre autres représentants les plus connus on trouve la série des Gundams (dont je vais peut-être parler un des jours) ou encore Goldorak (connu au Japon sous le nom de Grendizer).
Voilà, vous avez une idée générale de la situation.

Passons donc maintenant à Star Driver. La série s’ouvre sur un couple marchant sur une plage, profitant du ciel étoilé. Leur promenade nocturne est interrompue lorsqu’ils tombent sur le corps d’un jeune homme apparemment inconscient. Il s’agit de Takuto Tsunashi, un étudiant récemment transféré au lycée de l’île où va se dérouler l’intrigue de la série.

Très vite il apparaît que des évènements étranges ont lieu dans cet endroit presque coupé du monde. Quelle est cette organisation qui veut briser les sceaux détenus par les quatre prêtresses ? Et dans quel but ? Alors que Takuto est mis KO par des membres de cette sinistre bande, pendant qu’il s’aventurait de nuit dans une zone interdite, puis emmené à l’intérieur, une autre dimension s’ouvre et le temps s’arrête.
Brusquement freiné dans son élan provoqué par une tentative de sauvetage de la prêtresse du Sud, notre héros se met alors à irradier d’une lumière aveuglante et récupère sa capacité à se mouvoir dans cet autre espace privé de temps, au grand étonnement de ses ravisseurs.
Il est alors révélé qu’il a la capacité de manœuvrer un des robots scellés sur l’île, ces mêmes engins que veulent lâcher sur le monde le groupe auquel il a affaire.
Commence pour lui une lutte constante afin de protéger les trois prêtresses restantes et le monde.

Un des premiers points qui m’ont marqué dans cette série c’est le design des robots. Ils sont tous une allure semblable à celle d’un costume du carnaval de Venise et une apparence particulièrement esthétique.
J’ai immédiatement accroché avec ce visuel présentant un raffinement certain.
Pour ce qui est des personnages, ils ont tous un passé exploré avec plus ou moins de profondeur, mais le plus important est que chaque camp à des raisons que l’on pourrait considérer de bonnes pour se positionner contre l’autre (même s’il reste quand même un bon paquet de connards du côté des antagonistes, eh oui, la série reste malgré tout assez manichéenne)

Et les musiques. Ah ! Les musiques ! (et ceux qui pensaient que j’allais écrire « Le dessert ! » après « Ah ! » rentrez chez vous) Elles sont super, j’ai été très emporté par la BO et les chansons qui accompagnent l’apparition des robots.
Et plus particulièrement par la première que je considère comme la meilleure des quatre.

Voilà, cette article vous a été servi un premier avril et ce n’est pas une blague, parce qu’il faut pas croire, mais j’ai mieux à faire que des poissons d’avril et puis j’ai pas l’imagination pour faire un truc bien structuré.

Sur ce, je vous laisse, je vais bricoler un masque dans ma Cave.