dimanche 26 mai 2019

Fées de Combat

Il existe un monde où les fées vivent dans les animaux, leur conférants de grands pouvoirs.
Via l'extraction de l'organe où elle s'est implantée, puis par greffe, il est possible de donner ces pouvoirs aux humains.
Ceux-ci deviennent alors des soldats féériques et sont envoyés au combat dans une guerre terrible.
Mais lorsque la paix revient, ils sont contraints de réintégrer la société civile.


Voici le point de départ de "Fairy Gone" un animé du studio P.A. Works ("Angel Beats!"; "Kuromukuro"; "CANAAN").
On y suit Mariya Noel, neuf ans après la grande guerre, qui est à la recherche de son amie d'enfance Veronica.
Au cours d'une enchère qu'elle a infiltrée, elle se retrouve possédée par une fée et est forcée de rejoindre Dorothea, une organisation spécialisée dans la traque des crimes et du trafic d'artefacts liés aux fées.


La façon dont cet animé traite les fées non pas comme les êtres bienveillants souvent décrits dans les contes, mais plutôt comme des créatures parasitaires pouvant se révéler terrifiantes et extrêmement dangereuses, m'a particulièrement attiré.
Et on voit franchement de tout en terme de créatures, que ce soit le loup gigantesque à six yeux ou l'espèce de médecin de la peste possédant autant de lames qu'une panoplie médiévale en passant par la grenouille volante.


Comme à l'accoutumée, je vais parler des musiques qui sont tour à tour très belles, mélancoliques ou bien puissantes, chacune est parfaitement dosée pour la situation qu'elle accompagne et je me suis surpris à plusieurs reprise d'avoir les larmes aux yeux.


L'ambiance graphique sombre, très bien travaillée, est mise en relief par l'utilisation de couleurs assez ternes et parfois fades amplifiant le fait que le monde se relève péniblement d'une longue guerre.
De plus, les protagonistes opérant pour une organisation secrète, ils se retrouvent souvent dans des endroits sombres (comme par exemple des catacombes) ou mal famés.
Ainsi, l'impression de mal-être et de délabrement n'est jamais très loin.
J'ai pu remarquer que même lorsque le soleil est au milieu d'un ciel sans nuage, le temps n'est pas réellement radieux.


Je ne sais malheureusement trop quoi dire sur les personnages sans penser que je suis malhonnête car à l'heure où j'écris ces lignes, la première saison n'est pas terminée.
Je réserverai donc mon jugement pour le moment et je mettrai cet article à jour lorsque j'aurai assez de matière pour cela.


Sur ce, je vous laisse, je dois retourner dans ma Cave subir une greffe.

dimanche 12 mai 2019

Gladiateurs Contre Monstres

Voici la manière dont est introduit « Bestiarius », manga dessiné et scénarisé par Masasumi Kakizaki (également auteur et dessinateur de « Green Blood », « Hideout » et « Kansen Rettou » et dessinateur de « X-Gene » et « Rainbow : Nisha Rokubou no Shichinin ».


Le contexte se place au premier siècle après Jésus-Christ. L'Empire Romain s'étend à travers l'Europe, soumet les peuples humains et asservi les monstres.
Mais ces derniers ne sont pas traités guère mieux que des bêtes malgré leur intelligence identique à celle des humains.
Au contraire, il servent d'esclaves et de combattants pour les jeux du cirque où ils affrontent des gladiateurs humains, les Bestiarius.

Nous suivons Finn, jeune gladiateur de 19 ans qui s'est vu contraint de rejoindre les effectifs du Colisée suite à la défaite de son père en Albion contre les Wyvernes.
Élevé et entraîné par la dernière d'entre elles, Durandal, il est l'un des meilleurs combattants du cirque et attire l'attention de Domitien, le cruel empereur de Rome qui décide de l'opposer à son père adoptif.
Ce qu'il ignore, c'est que cet acte abject de sa part va démarrer les flammes de la révolte contre son empire.


Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce manga en sept volumes, c'est la façon dont son introduits les personnages et la vitesse à laquelle on s'attache à eux.
Ils sont présentés de façon dense et même certains personnages secondaires sont suffisamment développés pour que l'on éprouve de l'empathie pour eux.


Ensuite il faut bien entendu parler des dessins, le style de Kakizaki est plutôt réaliste et très détaillé ce qui lui permet de représenter un large panel de postures et d'expressions faciales (qui est mon avis plus fourni que dans une grande majorité des mangas)


Parlons enfin du scénario, parce qu'on va pas se mentir, vous êtes là pour ça.
On pourrait lui reprocher son utilisation presque abusive des ellipses, mais il ne faut pas oublier que l'action se situe à l'époque de l'Empire Romain, par conséquent mettre sur pied une armée ou un voyage demande bien plus de temps qu'aujourd'hui et entreprendre le voyage prend des mois, voire des années.

Pour ce qui est de l'intrigue en elle-même, on pourrait dire que l'on a à faire à une réécriture de l'histoire de Spartacus mais avec plus de monstres et une touche de « Gladiator » mais le mélange n'est pas dérangeant pour autant (je ne parle pas de la rencontre entre Spartacus et « Gladiator » car les contextes sont similaires, je fais bien entendu référence à l'ajout de monstres) et cela donne une dimension intéressante à l'histoire et se rapproche de ce que l'Empire Romain aurait ou devenir dans une autre réalité.


Je pense ne plus rien avoir à dire et sur ce je vous laisse, je retourne dans ma Cave, il y a des combats de monstres clandestins.