dimanche 27 octobre 2019

Fantasia à Travers Ciel

Laissez-moi vous guider vers un monde fantastique où les terres habitables sont entourées par une mer de nuages s'étendant à perte de vue.
Un monde où les humains doivent se défendre tant bien que mal contre des créatures appelées Némésis tombant du ciel et dont le simple contact vous foudroie et vous tue instantanément.
Dans ce monde, les rares exceptions ayant survécu à une telle rencontre, deviennent capable de manipuler le Fantasia, une énergie dont se servent également les Némésis pour répandre le chaos.
Ils sont alors en mesure d'affronter ces derniers sur un pied d'égalité sans craindre de griller à leur contact.
Ces gens sont appelés des sorciers et ils développent systématiquement une infection, visible ou non, suite à leur exposition à ces créatures malfaisantes.
Terrifiés par ces parias, les humains ont organisé une Inquisition ayant pour but de chasser les Némésis et de neutraliser les sorciers jugés comme une menace.
Ces dans ce contexte que Seth, un jeune sorcier à cornes de chèvre, va se lancer à la poursuite du Radiant, légendaire sources des Némésis, afin de le détruire.

Houlà ! Il était long ce résumé ! Enfin, plus qu'un résumé, il s'agit du contexte général dans lequel se place "Radiant", le manga de Tony Valente publié chez Ankama.
Un manga français donc (Cocorico, si ça peut vous faire plaisir). Mais au-delà de l'aspect patriote de cette déclaration, il s'agit d'une œuvre étrangère qui fait un carton au Japon, la terre natale de ce genre de lecture, un carton tel qu'il a été adapté en animé dont, à l'heure où j'écris ces lignes, la seconde saison est en cours, ce qui n'est quand même pas rien.
Mais je m'égare, reprenons le chemin habituel de mes articles

Pour commencer, les dessins sont très sympas, les personnages sont très expressifs et on s'attache assez vite à eux et à leur personnalité (ou dans certains cas, leurs personnalités, mais assez de digression).
Leur écriture est tellement bien faite de mon point de vue que lorsque je regardais certains épisodes de l'adaptation animé, je disais à mes amis "Aaah ! Et là on va introduire un de mes personnages préférés !" Sauf que je disais ça pour à peu près tous les personnages récurrents.
Jamais je n'ai apprécié autant de personnages dans une même œuvre.

Pour ce qui est du scénario, il peut très aisément nous toucher car il prend certains thèmes d'actualités et les insère habilement dans sa trame sans que cela ne semble forcé.
Malgré un caractère parfois enfantin dans le trait général du dessin, l'ambiance rendue par le scénario est parfois très sombre et l'ennemi n'est pas toujours celui que l'on croit.
J'en viens même à comprendre les raisons d'agir des antagonistes et les voir non comme des ennemis, mais comme des humains qui agissent selon leurs idéaux qui sont tout aussi justes et légitimes que ceux du protagonistes.

Je pense que j'en ai assez dit et sur ce, je vous laisse, je dois retourner dans ma Cave étudier les Némésis.

dimanche 13 octobre 2019

Noyer le Poisson

William Bloom ne s'entend pas très bien avec son père Edward.
En cause, la manie que ce dernier a de répondre avec un conte fantaisiste à toute question que son fils lui pose sur sa vie.
Sa préférée étant la fois où, le jour de la naissance de William, il a attrapé un énorme poisson en utilisant sa propre alliance comme appât.
Même lorsqu'il se retrouve mourant et que son fils vient le voir en compagnie de sa femme, il continue de raconter ses fables.
Au milieu de tous ces récits fantasques, William cherchera à démêler le vrai du faux et à faire la vérité sur le passé insaisissable de son père.

Voici donc le décors de « Big Fish » un film réalisé par Tim Burton (Beetlejuice ; Batman ; Batman : Le Défi ; Dark Shadows ; ...) et écrit par John August (Titan A.E. ; Les Noces Funèbres ; The Nines ; …) qui a adapté le roman de Daniel Wallace intitulé « Big Fish : A Novel of Mythic Proportions » et dont la musique a été composée par Danny Elfman (qui collabore régulièrement avec Tim Burton)

J'aime beaucoup ce film car au cours de son intrigue, se dévoile une fable sur la transmission qui montre qu'il suffit d'un peux de fantaisie à une vie au premier abord terne pour qu'elle devienne une histoire chamarrée aux multiples rebondissements.
Tout au long du film, on suit William qui enquête sur le passé de son père et on voit en opposition les contes que celui-ci lui racontait sur tel ou tel épisode de sa vie.
Le contraste entre les deux est absolument fabuleux (Non au sens où il s'agit de quelque chose d'exceptionnel et de grandiose, mais bien au sens premier qui fait que ce film tient de la fable, au risque de me répéter)

À chacun des détours, ou plutôt à chacune des pages que tourne le fils dans le livre du père, on apprend davantage sur sa réalité et l'on comprend pourquoi il a décidé de tourner la vérité à sa façon pour la présenter comme un roman épique (l’œuvre originale emprunte d'ailleurs des éléments à l'Odyssée de Homère).

Bref, ce film m'a beaucoup marqué à l'époque et je le considère comme l'un des plus beaux films qu'il m'ait été donné de voir.

Sur ce, je vous laisse et je retourne dans ma Cave, je dois aller préparer ma canne à pêche.